[Thèse en préparation] Conscience et négativité. Leopardi, Baudelaire, Valéry, Montale

Silvia Giudice, Conscience et négativité. Conceptions philosophiques de la poésie et de l’être humain chez Leopardi, Baudelaire, Valéry et Montale

Thèse préparée sous la direction du Professeur William Marx (chaire de Littératures comparées du Collège de France), au sein du laboratoire Littérature et poétique comparées de l’Université Paris Nanterre.

Thèse débutée le 1^er septembre 2019.

Soutenance prévue le 19 décembre 2024.

Cette thèse étudie la poétique de Giacomo Leopardi, Charles Baudelaire, Paul Valéry et Eugenio Montale dans une perspective qui croise l’analyse littéraire et l’approche philosophique, qui se fonde sur une approche comparatiste entre deux aires linguistico-culturelles, la France et l’Italie, et qui s’étend en diachronie sur un siècle et demi.

Ce que nous nous proposons de démontrer est que la conception de la création poétique et la conception de la condition humaine, qui fondent la poétique de ces quatre auteurs, sont étroitement liées entre elles et engendrent un chant conscient des limites intrinsèques au langage et à la perception humaine. Une poésie qui ne cesse de dire sa propre incapacité, puisque le poète n’est pas en mesure de comprendre et d’exprimer le monde, et que le langage, son unique instrument et matériau, est insuffisant.

Nous analysons d’abord la construction, dans et par le chant, du rapport concret et matériel des quatre poètes avec le langage et l’écriture, ainsi que leur prise de position par rapport à la tradition, au classicisme, à la modernité et à la poésie métaphysique telle que T. S. Eliot l’a théorisée. Et c’est toujours dans et par le chant que Leopardi, Baudelaire, Valéry et Montale conçoivent également ce que nous considérons comme étant une philosophie sui generis de l’être humain. En effet, dans un second temps, nous étudions la construction poétique du sujet, du je en tant qu’être humain, qui devient le centre d’une certaine philosophie par le poème, et nous analysons les moyens que les quatre poètes privilégient pour appréhender le monde, c’est-à-dire le rire, l’ironie, l’allégorie et l’imagination.

Mots-clés : Baudelaire ; Leopardi ; Montale ; Valéry ; littérature comparée ; poésie française ; poésie italienne ; poésie philosophique ; poésie du XIXe siècle ; poésie du XXe siècle.

Contact : silviagiudice61[at]gmail.com

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